Les mécaniques inversées
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Forum RPG steampunk dans le Paris de la fin du dix-neuvième siècle
 
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 Dessine moi un soleil (PV)

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2 participants
AuteurMessage
Balthazard Delarche

Balthazard Delarche


Messages : 222

Feuille de personnage
Age et date de naissance: 26 ans (13 novembre 1847)
Profession: Ouvrier

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MessageSujet: Dessine moi un soleil (PV)   Dessine moi un soleil (PV) EmptyJeu 25 Avr 2013 - 21:55

Le soir tombait peu à peu sur le Paris printanier. A l’Ouest, le soleil se couchait derrière le bois de Boulogne et les demeures bourgeoises de Neuilly. Balth’, lui, rentrait du travail. Tranquillement, en sifflant un chant populaire, il marchait le long de la Seine, ses outils sur l’épaule. Il aimait passer par là les soirs de beau temps. Il n’était pas pressé ; personne ne l’attendait chez lui et le jeune homme n’avait pas vraiment envie de retrouver sa misérable mansarde qu’il louait trop cher. Alors puisqu’il n’avait pas le choix, il marchait, cigarette et air entraînant au bec.

« Et l’nègre ! »

Des poils qui se hérissent, le chant qui s’arrête instantanément. Balth’ tourne sa tête vers la droite, vers là d’où on l’interpelle. Des jeunes. Blancs, bien habillés, filles et garçons. Sans doute des étudiants et non des moindres. Rien d’étonnant s’ils étaient à l’école de magie. Rien pour attirer la confiance de Balth’ qui gardait bien profondément dans sa mémoire le souvenir de sa sœur, quand bien même il eût préféré s’en passer.

« T’as pas une cigarette ? »

De bonne famille, sans doute, mais fauchés. Et pas polis, avec ça. Mais Balth’ ne voulait pas créer de remous – et ils étaient plus nombreux que lui. Il sortit son étui et présenta le tabac à son interlocuteur à l’air peu avenant.

« C’est d’la merde. »

Balth’ haussa les épaules. Il fumait ce qu’il pouvait, ce n’était certainement pas le pauvre salaire que lui offrait l’usine qui allait lui permettre d’acheter des clopes de luxe. Le jeune homme ne savait pas à quoi s’attendait l’étudiant mais il ne devait pas être vif d’esprit s’il imaginait mieux.

« Qu’est-ce que t’as, tu veux te battre. »

Et Balth’ fut sur ses gardes : il n’avait rien fait de mal et sans doute les jeunes gens en face de lui avaient-ils eu ça en tête dès le début. Pourquoi, alors, lui faire perdre son temps ?

« J’veux juste rentrer chez moi tranquillement. »

Seulement, ils ne semblèrent pas l’entendre de cette manière et l’entourèrent bientôt, menaçants. Et les coups commencèrent à pleuvoir. De tous côté, sans que Balth’ ait pu sortir un de ses outils – une clef peut-être pour riposter. Heureusement, il était grand et musclé, bien plus que ses opposants. Mais ça ne suffit pas ; le nombre finit par l’emporter. Et Balth’ s’écroula sous les rires gras.

Couché sur le pavé, il regardait le ciel. Oui, cher lecteur, tu remarqueras justement que c’est cliché. Mais sache que ce n’est pas ton affaire et que je n’y peux rien si, parfois, la réalité est clichée. Donc, couché sur le pavé et en sang, Balth’ vit bientôt une ombre obscurcir le soleil couchant. Etait-ce la mort qui le prenait ? Non, tout simplement une petite fille qui, passant par là, était venue voir ce qu’il se passait…
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Rose Beauvoix

Rose Beauvoix


Messages : 26

Feuille de personnage
Age et date de naissance: 13 ans, née le 22 mars 1860
Profession: Aucune

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MessageSujet: Re: Dessine moi un soleil (PV)   Dessine moi un soleil (PV) EmptyDim 28 Avr 2013 - 13:07

Rose commençait à s’habituer à la capitale française. Elle ne savait pas encore très bien s’y orienter mais au moins connaissait-elle quelques chemins, des raccourcis ainsi que deux trois endroits où sa tante lui avait vivement déconseillé de se rendre. Rose n’étant pas forcément une tête brûlée écoutait donc les conseils de sa tutrice et évitait ces endroits là comme la peste. La jeune adolescente ne faisait assurément pas son âge. Plus petite que la moyenne, elle avait encore des joues rondes enfantines et sa voix faisait aussi très ‘bébé’ comme certains se plaisaient à dire en se moquant d’elle. Mais ce genre d’insultes ne lui faisaient ni chaud ni froid. Rose n’avait pas vraiment envie de grandir plus vite que la musique. Elle avait plutôt peur de la vie d’adulte, même… Pourtant, bientôt elle serait considérée comme telle et cela l’effrayait lorsqu’elle y songeait.

Ce soir là, la petite rouquine rentrait de courses. Elle devait aller récupérer une commande pour sa tante qui était trop occupée pour y aller elle-même et comme Rose n’allait pas à l’école, puisqu’elle apprenait la mécanique avec sa tante ce qui était tout, sauf ce qu’on enseignait aux jeunes filles en classe… Et bien elle ne s’y rendait plus. Adieux, cours pour devenir une parfaite maîtresse de maison, cours de couture, de tenue d’un logis, de littérature… De toute façon, Rose n’avait jamais pas vraiment la fibre littéraire, bien qu’on affirma que les lettres soient affaires de femmes. Elle aimait lire, oui, mais de là à analyser des écrits qui l’ennuyaient il y avait une immense frontière. Rose était une fille qu’on n’aimerait pas vraiment avoir, dans une famille ‘normale’ de l’époque. Une scientifique plus qu’une littéraire… Et bien que pas mauvaise, elle n’était pas une excellente ménagère non plus.

Alors qu’elle longeait les quais de la scène afin de rentrer chez elle, son petit sac, pendant à son épaule, contenant la commande de sa tante, elle fut arrêtée en chemin par une silhouette étendue à terre. Rose eut un moment d’hésitation. Qu’était-ce ? Elle aurait sans doute dû passer son chemin, voir mêe fuir, qui donc pouvait être à terre si ce n’était un ivrogne qui ne savait plus ce qu’il faisait ? de plus il n’y a aucune loi concernant la non assistance à personne en danger, surtout quand on a 13 ans. Ceci étant, Rose n’était pas ainsi. La rouquine était courageuse, parfois trop aventureuse, même… Mais elle avait voulait aller voir. Si jamais ce n’était un homme ivre mort mais quelqu’un qui était tombé et s’était blessé ? Et qu’importe, au fond, ce qu’elle pouvait penser, le plus simple était bien de se rendre sur les lieux pour voir si elle pouvait se rendre utile ou s’il valait mieux, pour elle, de déguerpir à vive allure…

Elle rejoignit donc la silhouette qui s’avéra être un homme et en assez mauvais état, qui plus est. Elle le contempla en silence, ne sachant que faire, et doucement, s’accroupit à côté de lui, et demanda de sa voix d’enfant :

« Monsieur ? »

Qu’était-on censé dire au juste dans ce genre de situations ? Une chose encore qu’on n’apprenait pas à l’école… Mais pas non plus auprès de sa tante… Rose l’observait hésitante. Il devait souffrir euthanasions le, au moins il n’aura plus mal, mais que faire ??

« Puis-je vous aider ? »

Elle ne savait pas ce qu’elle était censée faire ? Appeler la police ? A l’aide ? Il y avait peut-être une médecin non loin de là ? Mais elle n’osait le laisser là… Et puis comment avait-il pu se faire cela ? On l’avait forcément malmené, non ? Et si ces gens revenaient ?? Elle reprit :

« Vous devez avoir besoin d’un médecin… »

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